Quelle est l’histoire de votre beau Château Dominique ?
L’histoire commence en 1933, lorsque Monsieur Pierre Martin, mon beau-père, fonde la Cave Coopérative de Rauzan. Il était alors propriétaire du Château La Grangeotte, un domaine de 12 hectares de vignes. En 1980, j’épouse son fils Bernard Martin. À l’époque, j’étais une jeune Parisienne d’origine corse, travaillant dans la publicité.
Entre 1980 et 1983, je découvre la viticulture, et c’est une révélation. Ce monde devient peu à peu ma passion. En 1983, suite à de graves problèmes de santé de mon mari, je prends les rênes de l’exploitation. Ce fut un défi immense, surtout pour une femme qui, comme moi, venait d’un tout autre univers.
Aujourd’hui, je suis fière d’avoir relevé ce challenge, grâce à ma détermination, mais aussi à l’amour que je porte à ma propriété et au vin. Le domaine s’étend désormais sur 29 hectares, plantés en merlot, cabernet franc et cabernet sauvignon. Depuis 33 ans, je suis activement impliquée dans la vie de la coopérative, à qui je confie la vinification et la commercialisation de mes vins.
Pourquoi être en cave coopérative ?
Mon beau-père étant l’un des fondateurs de la Cave de Rauzan, il ne me viendrait pas à l’idée de quitter cette structure. J’y suis profondément attachée et j’en suis très satisfaite. La coopérative représente pour moi la meilleure organisation possible dans le contexte économique actuel. Je suis fière d’apporter mes raisins à la Cave de Rauzan, qui valorise pleinement le travail des viticulteurs.
Comment voyez-vous l’avenir de votre vignoble ?
J’ai 65 ans, mais je n’envisage pas la retraite. J’aime trop mon métier pour m’en éloigner. Mon fils, qui travaille actuellement dans l’audit international à Paris, souhaite reprendre le domaine un jour. Notre objectif commun est clair : faire perdurer le nom Martin dans le monde viticole. Le Château La Grangeotte a encore de belles années devant lui.
Dominique Martin, Château La Grangeotte
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